58 - Dans la catégorie "petit miracle" : faire plier un bâton de baseball...
Semaine du 1er août - Exercices de réhabilitation
C’est finalement sur PhysioOutaouais que j’ai jeté mon dévolu pour la réhabilitation. À dix minutes à pied de la maison, l’emplacement ne pourrait être plus pratique. Nul besoin de déranger les copines ou la famille pour le transport, je me sens en charge de ma destinée. Qui plus est, Danny, mon physiothérapeute, est spécialisé en orthopédie : « a match made in heaven ».
Après avoir revu les exercices que j’avais reçus du CISSO la semaine dernière, Danny fait sa propre évaluation et se dit très satisfait des progrès que j’ai accomplis en une seule semaine. Il propose un suivi hebdomadaire, puisque je peux faire les exercices à la maison et ce, pendant deux mois environ. On ajustera le cas échéant. J’aime son approche humaine centrée sur les besoins particuliers des patients. Dans mon cas, il faut carrément retourner à la base : plier le genou. Ce n’est pas de la « petite bière »!
Dès mon retour à la maison, j’entreprends sa liste légèrement modifiée d’exercices que Cédille surveille attentivement.
Défi : faire plier le bâton de baseball qui me sert de jambe…
Regarde Cédille,
regarde! Ça plie… pas beaucoup, mais ça
plie. Whoo hoo!
Dany a bien précisé que
les étirements, les flexions; tout doit se faire dans la raideur et non pas dans la
douleur. Excellent conseil, mais on la
connaît cette JoAnne-là… il faut bien se pousser un peu, non? D’ailleurs, on ne dit pas : « No pain, no gain »? 😉 Bon OK,
je promets : tout en modération. 😇
Mon physio s’est aussi révélé porteur d’informations essentielles pour la suite des choses; informations que l’hôpital aurait dû partager avec moi beaucoup plus tôt.
Dans un premier temps, Danny a mentionné que même après les injections de Fragmin (qui éclaircit le sang pour éviter les caillots de sang), il faudra tout de même que je surveille ma jambe attentivement. Un caillot ou phlébite[1] pourrait encore se former.
Les signes sont relativement faciles à identifier :
- Apparition d’une rougeur sur le mollet, accompagnée de chaleur locale
- Sensation de lourdeur de la jambe; enflure (œdème) ou durcissement du mollet (effets qui pourraient aller jusqu’à la cuisse).
Dans une telle éventualité, il me faudrait aller à l’hôpital immédiatement. En expliquant la nature de l’opération et l’apparition d’un caillot potentiel, je devrais passer assez rapidement à travers le triage me dit Danny (ouais, on espère…).
Dany a aussi noté des adhérences qui se sont créées au niveau de la cicatrice. Il a massé lui-même ces adhérences pendant une dizaine de minutes, mais il importe que je continue les massages au quotidien pour les éliminer. Danny souhaiterait que les docteurs ou les infirmières discutent des adhérences avec les patients dès que possible après une chirurgie pour activer les massages rapidement.
Une autre expérience qui me rappelle l’importance de la multidisciplinarité des professionnels en santé. La recette « magique » n’arrive jamais en totalité dans une petite boîte cadeau
enrubannée… Il faut imbriquer petit à petit tous les morceaux d’un grand jeu de Lego®[3] qui dévoilera, on espère, le château de la santé.
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