47 - Enfin la sortie...

Lundi 11 juillet - Enfin la sortie...

Tout le monde entre dans ma chambre en me demandant comment a été ma fin de semaine?  Je souris même si je grince des dents.  Après tout, ils n’y sont pour rien et ces gens sont si affables.

J’appelle Mme Joanne, qui avait gentiment partagé son numéro, pour savoir ce qui se passe.  J’ai l’impression que la main droite ne parle pas à la main gauche.  Tous me disent : « ils vont venir enlever votre drain ».  Quand je pose la question c’est qui « ils »? Les infirmières répondent les médecins; les médecins répondent les infirmières! Bien sûr, c’est clair!

Mme Joanne partage sa surprise d’avoir découvert mon nom sur la liste des alités d’aujourd’hui et promet qu’elle viendra elle-même enlever le drain.

Injections Fragmin
En attendant son arrivée, Josée et son équipe d’étudiantes-infirmières viennent me montrer comment faire l’injection, car je devrai me piquer chaque jour avec du Fragmim[1] pour éviter la formation de caillots de sang.

Tasha arrive aussi avec une étudiante-infirmière qui suit à la lettre une « check-list » un peu inhabituelle.  Elle doit m’examiner respirer pendant deux minutes. Pas certaine de ce qu’elle voit derrière mon masque, mais son regard me rend très consciente de l’étrangeté du moment.  J’ai l’impression bizarre d’être un cobaye, mais bon… elle apprend.

Soulagement total!  Mme Joanne arrive dans ma chambre armée de petits ciseaux, d’un tampon de gaze et d’un pansement cellophane.  Elle non plus n’est pas très contente que je sois toujours là ce lundi.  Je ne sais pas qui elle appelle, mais son ton est ferme :  Mme St-Gelais était « clear » vendredi!  Inutile pour moi de m’emballer de nouveau, nous y sommes maintenant. 😊

Mettre un pansement
Quelle surprise!  Ce sont trois petites minutes qu’il aura fallu à Mme Joanne pour enlever le drain : clac-clac, on coupe un pouce du pansement de cellophane; splash, on nettoie le sang séché; plouk, on retire le tube de la cuisse; zip-zap, on met le tampon de gaze et un nouveau cellophane.  J’aurais pu faire ça moi-même![2]

Une anecdote qui n’est pas s’en rappeler que certains docteurs semblent se fier immensément sur les infirmières.  J’ose espérer qu’ils apprécient l’étendue de leurs compétences.  Elles sont irremplaçables.

Christine et Lucie arrivent dans ma chambre vers 13 h 30.  Je ne tiens plus en place, vivement la maison!

Le CLSC ne tarde pas. Sur le chemin du retour, un infirmier m’appelle pour vérifier des détails, je suis impressionnée de leur rapidité :

Lui :   On a reçu la prescription de l’Hôpital général, donc on vient changer vos pansements aux trois jours, c’est bien ça?

Moi :   Non, c’est aux sept jours!

Lui :    Ah oui, c’est ce que je pensais.

Moi :   (J’écarquille les yeux…)😦

Lui :    Donc, vous pouvez venir au Centre sur la rue St-Rédempteur?

Moi :   Euh non!  Votre dossier ne dit pas que j’ai une attelle et l’interdiction formelle de ne pas plier le genou pendant deux semaines?

Lui :    Ah OK, on va vous envoyer quelqu’un à la maison.

Moi :   C’est ce qu’on m’avait dit à Montréal.

Lui :    Je voulais juste vérifier.

Moi :   (Pas rassurant ce monsieur.) 😟

Lui :    (Il se lance dans des questions médicales.)

Moi :   Je ne suis pas experte vous savez, puis-je vous inviter à communiquer avec l’hôpital pour vos questions techniques?

Lui :    (Pas content le monsieur…)

Moi :   (Moins impressionnée la madame…) 😕


Retour en voiture (Lucie à gauche et JoAnne à droite)

Alléluia!  Gatineau est en vue.  Arrêt rapide à la pharmacie.  Arrivée à la maison.  Les chats sont contents 😸, mais pas autant que maman.

Mise à jour rapide aux ami(e)s et à la famille qui attendent de mes nouvelles, et remerciement éternel à Jocelyne et Richard qui ont dorloté mes bébés poilus en mon absence. 💖

On finit la soirée en famille.  Mon moment préféré, peu importe la journée. 😊

C’est complètement fou, je sais, mais on dirait que les chats on compris de faire attention à la jambe de maman.  Ils se positionnent avec délicatesse.

 

Chatouille et Cédille sur les jambes de maman

 

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