25 - Premier deuil
Samedi 21 mai – Premier deuil
Depuis plusieurs années, je suis une donneuse de sang assidue. Mon père en était un jusqu’à sa crise cardiaque (à 50 ans), et très jeune, j’ai moi-même voulu suivre son exemple. Si à 18 ans je n’avais pas beaucoup de sous pour participer à des campagnes de charité, je me disais qu’au moins je pouvais donner mon sang, une petite partie de moi qui, je l’espérais, sauverait des vies.
Ce matin, j’avais un rendez-vous. J’imaginais que ce serait le dernier pour un moment, puisqu’une fois les traitements commencés, je savais qu’il faudrait que je mette sur la glace les dons de sang pendant quelques années. Je réalise qu’il serait probablement plus sage de vérifier à l’avance pour ne pas me rendre à la clinique d’Ottawa inutilement.
Déception totale, dans la fenêtre de clavardage de https://sang.ca/fr, la dame m’indique que non, je ne peux pas venir faire un don de sang ce matin. Il faudra vérifier avec leurs infirmières dans plusieurs années. J’en suis très déçue, mais je comprends.
Chère Société canadienne du sang, on se revoit dans 5 ans… pour mon don no 57.
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