20 - Mais qui était cette femme en sarrau bleu?...

Jeudi 12 mai - Cette fois, je suis seule.  Michel a des réunions et il n’y avait aucun besoin de déranger mes copines pour un rendez-vous de deux heures.

En arrivant, on m’indique que le MRI sera fait en premier. On m’assigne une technicienne pour administrer une injection intraveineuse.  Je ne suis pas infirmière, mais si je l’étais, j’aurais tendance à penser que lorsqu’on insère une aiguille dans la peau d’une patiente, l’idée c’est d'aller en ligne droite.  I’m just saying, you know…

Intraveineuse dans le coude
Ma technicienne semble avoir une autre idée. Elle insère l’aiguille[1], puis décide de faire un 45 degrés avec cette tige immensément pointue.  AILLE!

  • Quoi, je vous ai fait mal? 
  •  Ehh… Oui!
  •  Je vais injecter de l’eau pour voir si ça fait mal.
  •  Dans ma tête : Yeah!  J’ai tellement hâte! Ça ne fait pas mal, mais je vois la bosse qui se crée à l’intérieur de mon bras.  De toute façon, je ne comprends du tout pas l’emplacement de l’aiguille puisque je devrai plier mon bras au-dessus de la tête.  Je ne vois pas très bien comment cela va fonctionner avec cette tige métallique dans la face intérieure du coude.  J’imagine de longues minutes de douleur en perspective!  Yeah! (encore)
  •  Oh, je pense que cela n’a pas fonctionné (dans ma tête : Geez! You think!), je vais faire venir une infirmière.
  • Dans ma tête : Ehh...Quoi! Ce n’était pas une infirmière? Mais qui était donc cette personne vêtue d’un sarrau bleu? 😟


 

Intraveineuse sur la main
Mon questionnement mental restera sans réponse. J’attends l’infirmière pendant 15 à 20 minutes ce qui retarde le début des tests, mais l’arrivée de cette professionnelle me rassure.  Elle fera l’intraveineuse sans problème sur le dessus de ma main gauche[2].  Un peu de masking tape pour maintenir le tout, et le tour est joué.

Me revoilà dans la salle avec la bête MRI.  Les bras au-dessus de la poitrine, on me glisse dans la machine, la jambe sécurisée sur mon moule. On me ressort, on injecte du liquide, on me réinsère dans l’engin.  J’ai l’impression d’être une rôtie mal grillée.  

Le MRI aussitôt terminé, le scan aussitôt débuté.  Il faut dire que j’avais posé la question en arrivant, pourquoi Dr Cury a-t-il besoin de ces tests/photos supplémentaires?  On m’a expliqué qu’il souhaitait plus d’informations sur les tissus mous et, quand on fait un MRI, on aime bien avoir un scan la même journée. 

L’équipe est prête pour le scan et il semblerait que les tatous microscopiques soient utiles au positionnement de l’appareil.  Cette fois, le scan sera fait avec une injection d’iode dans le corps.  Si vous n’en avez jamais eu, l’iode crée deux sensations distinctes : une sensation de chaleur intense qui s’installe dans le haut de la poitrine; le bas du corps s’imprègne aussi de cette chaleur qui donne l’impression de devoir uriner sur-le-champ.  Heureusement, les deux sensations se dissipent rapidement. 

Les tests sont finis.  Je me rhabille et reprends le chemin de la maison.

JoAnne, Chatouille et Cédille
Sur la 417 Ouest, les questions me tenaillent.  Combien faudra-t-il de temps avant qu’on planifie les traitements de radiothérapie?  Je réalise aussi que j’ai posé bien peu de questions sur la chirurgie.  De toute évidence, ce ne sera pas une chirurgie d’un jour.  Combien de temps serai-je à l’hôpital?  Faudra-t-il que ma réadaptation ait lieu à McGill ou pourrais-je l’avoir à Gatineau? Est-ce que je devrai déménager à Montréal temporairement avec mes chats? Sinon qui prendra soin de mes bébés Chatouille et Cédille? La réalité commence à me rattraper…

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