1 - Le diagnostic

Nous sommes le lundi 11 avril 2022. Je reviens de Montréal.  Les nouvelles ne sont pas bonnes…

Mon histoire, c’est l’histoire de 229 200 Canadiens en 2021 – 229 200 personnes, c’est 0,6 % de la population canadienne.  Whoo hoo! Une statistique plate pour décrire une histoire plate. 

Un défi qui ne faisait pas partie de ma planification stratégique de vie; un objectif qui n’apparaissait pas sur mon bucket list (pardonnez le mauvais jeu de mots dans les circonstances), bref, un bleep qui n’était pas sur mon radar.  Pourquoi l’y aurais-je mis?

Cette histoire sans éclat commence en décembre 2021.  Je m’entraîne beaucoup et qui dit entraînement, dit blessures sportives.  Je les appelle mes blessures de guerre ou d’usure, c’est selon; des blessures qui témoignent de mon désir inlassable de maintenir une bonne santé physique et mentale; surtout mentale.  L’entraînement, ça fait sortir le méchant 😊, ne doutez jamais de ses bienfaits, mais bon… je ne suis ni moraliste, ni philosophe.  Je laisse ça aux experts ou aux gérants d’estrade.  Faites votre choix.

JoAnne et Chatouille en spinning
Ce matin-là, le cours de spinning s’avère plus ardu.  Je sens une douleur intense sur la face intérieure de mon genou droit et, en frottant pour soulager cette douleur persistante, je note une bosse appréciable et sensible. Pas question d’arrêter! Je termine l’entraînement, convaincue que la douleur sera disparue le lendemain.  Mais le lendemain, le surlendemain, le sur-surlendemain, la douleur est têtue et s’incruste de plus belle.  Dans les semaines qui suivent, si je continue le spinning, le step, les lunges, les squats et tout, et tout, je suis obligée d’en réduire l’intensité.  Je déteste quand mon corps ne veut pas suivre ma tête. En plus, force est d’admettre que la motivation n’est pas à son meilleur depuis la COVID.  Je préfère de loin les cours en gymnase, les entraîneurs et les participants me poussent à me dépasser, mais là… dans mon sous-sol… Chatouille et Cédille, mes chats, n’offrent pas un renforcement positif digne d’allumer l’étincelle de ma détermination ou mon désir de victoire.

Dans ma grande connaissance médicale inexistante, j’en conclus qu’il s’agit d’une blessure d’usure et qu’il serait plus sage de faire une pause santé (un autre jeu de mots « pas d’allure »), à tout le moins pendant le temps des Fêtes.  Ça tombe bien, ça correspond exactement aux excuses que mon cerveau cherche pour pallier mon manque de motivation.

Janvier se pointe le bout du nez et, avec lui, je sais que je dois reprendre la discipline, mais voilà… la masse n’a pas bougé d’un iota.  La douleur persiste toujours en sourdine, elle se présente sous différentes formes, parfois ça élance, parfois ça pince, parfois c’est une sensibilité qui rappelle l’inflammation. Je maintiens donc les entraînements, mais avec une intensité réduite.  Après tout, mieux vaut s’entraîner plus tranquillement que pas du tout.  On est toujours en temps de COVID, le réseau de la santé est surchargé, je ne vais tout de même pas aller embêter ma bonne docteure que j’adore (oui, je fais partie des chanceux qui ont un médecin de famille, je suis d’ailleurs terrifiée à l’idée qu’elle m’annoncera sa retraite un jour prochain).

Février achève et ma patience légendaire (elle aussi inexistante) atteint sa limite, cette masse et cette douleur m’agacent royalement.  Il faudra donc que j’aille embêter ma chère Dre Laberge qui m’enverra probablement en physiothérapie.

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